
La liesse soulève immédiatement un imaginaire : clichés sur la foule, ses dynamiques et ses engouements collectifs, ses émotions obligées. Pierre Pontvianne se penche sur ce phénomène : comment la liesse se répand, s’étire, s’étale et s’étiole… en chacun.e. Entre illusions et désillusions, sa danse, toujours précise et exigeante, se démultiplie dans l’ivresse du mouvement, et dessine peu à peu un univers qui balance entre onirisme et dystopie.
Que se passe-t-il quand la foule se disperse et que les émotions s’inversent ? Que produit l’émoi collectif – que produit son évanouissement ? Comment l’individu s’en extrait-il et quitte-t-il le sentiment commun ?
Pierre Pontvianne évoque avec La liesse une fractale d’états, plus complexes et mêlés que le titre ne le laisserait à songer de prime abord. Les cinq interprètes s’en imprègnent pour les retranscrire et les partager avec le public, dans leur corps et sur l’espace du plateau.