La Ville vient de lancer son « fonds forêt ». Le financement de ce fonds est dupliqué à celui de l’intracting énergétique et appliqué au domaine de la transition carbone et de la maîtrise des risques dans nos massifs forestiers alpins. Il s’agit d’utiliser les services rendus par la nature (ou « écosystémiques ») pour réduire ces risques, tout en adaptant notre forêt aux impacts du changement climatique pour assurer sa pérennité.
On l’oublie souvent mais la forêt nous donne énormément. Elle n’a pas de valeur tant que l’on ne lui en attribue pas mais si on y regarde de plus près, sa valeur économique est énorme. Elle permet, par exemple, la limitation des risques de chutes de blocs, la séquestration de carbone dans les sols ou encore la régulation des cycles de l’eau et la préservation de sa qualité par le filtrage. C’est autant de filets pour retenir les blocs de pierre à ne pas installer, et assurément des catastrophes environnementales évitées. Pour être efficace, cette démarche doit s’inscrire dans la durée et il faut donc trouver les moyens de la financer sur le long terme.
Ce fonds sera alimenté par la vente de bois de coupe, mais aussi toutes les recettes qui pourront avoir un lien avec la gestion forestière (taxe foncière, taxe sur les pylônes implantés en forêt…) et la maîtrise des risques. Une enveloppe de 75 000 € est prévue pour 2025. Ce fonds va financer, cette année, des travaux forestiers sur les bois dépérissants, l’aménagement d’un chalet en forêt de Rhonne, et une étude de prévention sur le risque de chute de blocs (notamment en Plaine de Conflans). Des travaux de prévention des risques priorisés par l’étude pourront être ensuite programmés.